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Le blog de Gavazia

17 février 2013

Aux sources de la crise ivoirienne

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Difficile, pour les mouvements sociaux africains, de s'imposer sur nos écrans de télévisions ou dans nos quotidiens, entre les images des guerres crées de toutes pièces par certains pays occidentaux, - la France-, et les valets tels, Ouattara Dramane, l'actuel président imposé par la France après qu'il eu formenté une sanglante rébellion en Côte d'Ivoire.

  Revenons aux sources de la crise ivoirienne: le bombardement de la zone rebelle du Nord, le 4 novembre 2004, et l'intervention française ont gravevement dégradé la situation politique ivoirienne. Deux ans après le début de la rébellion de Ouattara, la Côte d'Ivoire semble exangue. Si la capitale, avec ses allures de Manhattan africain, peut encore faire illusion, un voyage vers le Nord permet de prendre la mesure d'une lassitude généralisée.

   À l'entrée de Bouaké,- n'oubliez pas qu'on fait un "com back" en 2004 -  une fois franchie la "zone de confiance"où patrouillent les soldats français de l'opération Licorne, les ex-rebelles, devenus aujourd'hui FRCI, tiennent le terrain.

   Si le président Gbagbo est très aimé de la population et surtout de la capitale ivoirienne, les dirigeants des Forces nouvelles passent pour des aventuriers. Un homme fait egalement l'unanimité et son portrait, un peu jauni, figure dans toutes les maisons: Houphouët-Boigny qui massacra dans les années 1970 les partisans de Krabé, des villages entiers de l'ouest ivoirien. On peut faire le parallélisme avec le massacres des Wé perpétré par Ouattara.

  Lorsque ce dernier disparaît, - je parle toujours d'Houphouët -, en décembre 1993, chacun sait qu'une époque se termine - celle d'un développement longtemps qualifié de "miracle", fondé sur des liens de la françafrique. Mais, surtout, la mort du "vieux" marque le début de la guerre de succession. Une guerre des chefs, qui attise les sensibilités ethniques et suscite l'inquiétude des pays voisins, qui respirent par le poumon ivoirien.

  Trois hommes, trois régions symbolisent ce combat. Le soi-disant dauphin d'Houphouët d'abord: M. Konan Bedié, cet ivrogne, baoulé comme son mentor, originaire du Centre, porté par le parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) à vie.

Son challenger ensuite : M. Ouattara, le chef rébelle, un homme se disant du Nord alors qu'il est de nationalité burkinabé ex Haute-Volta donc, mossi. A obtenu la nationalité ivoirienne grâce à M. Gbagbo. M. Ouattara fut nommé pour l'Afrique de l'Ouest au poste de sous directeur au FMI, depuis cet épisode, il se prend et se fait passer pour un économiste. Fondateur du Rassemblement démocratique républicain (RDR), amitiés avec N. Sarkozy et L. Fabius.

 Vient enfin M. Gbagbo, né dans une famille pauvre, brillant historien, issu du groupe bété dans l'Ouest du pays, trente années d'opposition et de militantisme, avec des relations nouées au sein de l'Internationale socialiste, à laquelle appartient son parti, le Front patriotique ivoirien (FPI)

  Entre ces trois hommes se croisent les ambitions, les rancoeurs, les alliances de circontances : M. Gbagbo n'oublie pas que M. Ouattara l'a fait jeter en prison, mais s'allie à lui contre M. Bedié lorsque ce dernier, désireux d'exclure l'ancien premier ministre de l'élection présidentielle, met en cause la nationalité d'un homme qui au dédut de sa carrière, était titulaire d'un passeport burkinabé. Le PDCI forge alors le concept d'ivoirité, que M.Jean Marie Le Pen nommerait "préférence nationale": la Côte d'Ivoire aux ivoiriens (de souche). Des intellectuels s'emploient à peaufiner un concept identitaire qui mène tout droit à la xénophobie et à l'exclusion... ( LA SUITE DANS MON PROCHAIN BLOG)

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